Auteur : Tom Savage
Éditeur : Albin Michel
Ce roman de Tom Savage a été sélectionné pour la dernière session de Caro-Lire. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas du tout le genre de roman qui m'attire en librairie. Publié en 1997, je m'attendais à une vieille histoire vaguement flippante, une vengeance amoureuse qui a mal vieilli. Et bien, figurez-vous que, contre toute attente, j'ai été plutôt séduite par Le meurtre de la Saint-Valentin.
Jill Talbot est une écrivaine de polars à succès, habitant un charmant appartement au cœur de Greenwich Village à New York, vivant une belle histoire d'amour avec Nate, un artiste passionné et follement amoureux d'elle, dont elle est enceinte. Mais ce bonheur se met à trembler peu à peu, lorsque Jill reçoit des lettres de menaces signées par un certain Valentin... Est-ce l’œuvre d'une personne qu'elle connait ou d'un fan dérangé ? Quoi qu'il en soit, Jill décide de ne pas se laisser abattre, prévient la police et engage un détective privé afin de faire la lumière sur toute cette affaire, avant le jour fatidique de la Saint-Valentin...
Le meurtre de la Saint-Valentin est un roman bien ficelé, qui se lit très facilement et très rapidement. D'autant plus rapidement que, sans être l'histoire du siècle, l'intrigue nous tient bien en haleine jusqu'à la fin, et il est difficile de reposer le livre une fois qu'on y plonge... Le mobile du meurtrier est dévoilée très tôt, mais malgré les nombreuses hypothèses plus ou moins justes que j'ai pu élaborer tout au long de la lecture, le mystère de son identité n'est finalement entièrement résolu qu'au dernier chapitre.
Alors oui, c'est une histoire qui a peut-être un peu vieilli, comparée aux polars à succès d'aujourd'hui, bien plus noirs et angoissants, mais ce roman de Tom Savage a tout pour nous faire passer un bon moment, et je remercie grandement mon club de lecture préféré pour sa découverte !
Et de trois, pensa-t-il. Trois d'abattues, il en reste encore une.
La voiture traversa la forêt et s'engagea sur un chemin de campagne pour rejoindre la route, roulant à vitesse modérée, paisible, pour éviter d'éveiller les soupçons. Au moment où elle se fondit dans la circulation, en direction de la ville, il chantonnait :
" My funny Valentine. "
Il pensa au dernier nom qui restait sur sa liste. Il cessa de chanter pour prononcer ce nom dans un souffle, à plusieurs reprises, puis ce souffle devint murmure, et le murmure un cri qui emplit la voiture, tinta dans ses oreilles, résonna à travers la nuit glaciale...
La voiture traversa la forêt et s'engagea sur un chemin de campagne pour rejoindre la route, roulant à vitesse modérée, paisible, pour éviter d'éveiller les soupçons. Au moment où elle se fondit dans la circulation, en direction de la ville, il chantonnait :
" My funny Valentine. "
Il pensa au dernier nom qui restait sur sa liste. Il cessa de chanter pour prononcer ce nom dans un souffle, à plusieurs reprises, puis ce souffle devint murmure, et le murmure un cri qui emplit la voiture, tinta dans ses oreilles, résonna à travers la nuit glaciale...