mardi 23 juin 2015

Les vestiges du jour

Auteur : Kazuo Ichiguro
Éditeur : 10/18
Publié en : 2002

C'est dans le cadre de l'un de mes clubs de lecture que j'ai essayé de lire ce roman de Kazuo Ichiguro, Les vestiges du jour. Je dis bien essayé, car après 50 pages d'ennui mortel, rien n'a attiré mon attention, rien ne m'a donné envie de ne pas refermer définitivement ce livre.

Au vu des critiques de mes amis, je me suis dit que j'allais persévérer un peu, que ça n'allait pas tarder à éveiller mon intérêt ou ma curiosité ? Mais l'ennui est toujours là, et le plaisir de lire bien loin...  Au final, je n'ai tout simplement eu ni la force, ni la volonté de persévérer dans cette lecture fastidieuse et soporifique.

Au moins j'ai essayé !

lundi 15 juin 2015

14 - Ne lâche pas ma main

Auteur : Michel Bussi
Éditeur : Les Presses de la Cité
Publié en : 2014

J'ai eu la chance il y a peu de rencontrer Michel Bussi dans les locaux de Babelio, et j'ai découvert à cette occasion qu'il avait écrit Ne lâche pas ma main lors de vacances à la Réunion, utilisant l'île comme cadre de son histoire. Étant réunionnaise, il ne m'en a pas fallu plus pour me donner envie de découvrir ce thriller tropical.
 
Martial, sa femme Liane et leur fille Sofa sont en vacances à l'hôtel Alamanda, à Saint-Gilles. Lors d'un après-midi au bord de la piscine, Liane remonte dans sa chambre. Une heure plus tard, Martial, inquiet, la rejoint, et trouve une chambre déserte, vidée des affaires de sa femme, et une moquette tâchée de sang... Liane a disparu.
 
Ne lâche pas ma main est le 3e roman de Michel Bussi que je découvre, et encore une fois je me suis laissée prendre au jeu de ces intrigues très bien ficelées et pleines de suspense. De nombreux indices sont parsemés tout au long de l'histoire, et c'est vraiment amusant d'essayer de recoller tous les morceaux afin de démêler ce sac de nœuds. Mais Michel Bussi sait y faire, laissant juste ce qu'il faut d'indices pour titiller notre cerveau, mais pas assez pour qu'on ne puisse pas se priver du plaisir de la grande révélation finale. J'ai beaucoup apprécié certains personnages, comme Imelda par exemple, ou encore Christos. Ce que j'ai un peu moins aimé, principalement au début, c'est la vision que l'auteur nous propose de la Réunion. Mais il est vrai que j'ai quitté l'île il y a plus de 10 ans, et que les choses et les mentalités changent beaucoup avec le temps. Je ne me suis donc pas arrêtée là dessus, et j'ai été bien contente de retrouver les paysages, les lieux de cette île que j'aime tant dans la suite de l'intrigue.
 
Encore un roman de Michel Bussi qui m'a fait passer un bon moment, je poursuivrai bien évidemment bientôt ma découverte de son œuvre.
 
 
— Tu sais comment je fais, moi, pour pas la perdre, ma femme ?
Imelda ne répond pas. Elle tire sur les draps avec énergie et dégage la marmaille.
— Comme pour pas perdre mes clés, en fait.
Toujours pas de réponse. Imelda se baisse pour ramasser les coussins éparpillés dans la chambre.
— Je fais des doubles !
Christos sort de la pièce en éclatant de rire, juste avant de se prendre trois coussins dans la gueule.
 
Je voudrais pas te faire de peine, Aja, mais si j’accroche ces X-Men à une voile et que je les lâche dans les alizés, ils vont se retrouver au milieu du Dolomieu, grillés comme des moustiques sur un halogène.
 
Comme tu veux, papa.
Si tu crois que la police est plus efficace que les fées contre les sorcières.
 
 

lundi 8 juin 2015

13 - La nuit des temps

Auteur : René Barjavel
Éditeur : Pocket
Publié en : 2005

Au cours d'une expédition au pôle Sud, des scientifiques français découvrent un étrange signal provenant de la glace qu'ils sont en train de sonder. Mieux encore, leur appareil révèle la présence de ruines, qui pourraient dater d'il y a 900 000 ans, le signal provenant du cœur de ces ruines. Il ne leur en faut pas plus pour comprendre qu'il sont à l'aube de découvertes cruciales qui remettraient en cause toute l'histoire de l'Humanité.

Wouaouh.
C'est le seul mot qui me vient à l'esprit après avoir lu ce roman. Un petit bijou de beauté et d'originalité. On m'avait vanté cette histoire comme étant la plus belle histoire d'amour de la science-fiction, je trouve que ce n'est pas encore assez pour décrire le lien qui unit Eléa et Païkan. Mais La nuit des temps ne se résume pas du tout à une histoire d'amour, aussi belle soit elle. C'est également l'histoire d'une civilisation merveilleuse, intelligente, très avancée techniquement, mais qui s'est laissé déborder par sa technologie à tel point qu'elle est sur le point de se détruire elle-même. C'est l'histoire de scientifiques passionnés qui s'unissent malgré les différences politiques de leurs pays respectifs afin de comprendre des concepts et technologies qui pourraient résoudre les maux de notre monde, tels que la famine, la maladie, la pauvreté. La nuit des temps est une épopée entre présent et passé futuriste, une quête de la vérité, la révélation de l'amour le plus pur et parfait qui puisse exister. Et il y avait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant émue...

Un véritable coup de cœur, et un véritable coup au cœur. À lire et relire sans modération !


On n’avait jamais vu d’yeux aussi grands, d’un bleu aussi profond. Ils avaient un peu pâli, ils n’étaient plus du bleu de fond de la nuit, mais du bleu d’après le crépuscule, du côté d’où la nuit vient, après la tempête, quand le grand vent a lavé le ciel avec les vagues. Et des poissons d’or y sont restés accrochés.

Devant l’énormité de l’enjeu, personne, bien que ne doutant de personne, n’osait faire confiance à personne – pas même à soi.
- Coban sait... Pensez-vous que cet homme représente un danger pour l’humanité, ou pensez-vous au contraire qu’il va lui apporter la possibilité de faire de la Terre un nouvel Eden ?
- Moi, l’Eden, hein... on n’y a pas été !... On sait pas si c’était tellement formidable !


mercredi 3 juin 2015

12 - Maman a tort

Auteur : Michel Bussi
Éditeur : Les Presses de la Cité
Publié en : 2015

Marianne Augresse, commandante au commissariat du Havre, patine sur l'enquête du casse de Deauville, qui a causé la mort de 2 des malfaiteurs, la fuite d'un 3e, Timo Soler, blessé, et le soupçon d'un 4e complice, le dangereux Alexis Zerda. Proche de la quarantaine, Marianne est pourtant obsédée par une chose, devenir mère. C'est très certainement cette sensibilité sur les enfants qui va l'amener à croire ce psychologue scolaire, Vasile, venu lui faire part d'un cas étrange : Malone lui a raconté qu'avant il avait un autre nom, qu'il vivait près de la mer et d'un château à 4 tours, il se souvient d'un bateau pirates, d'une forêt d'ogres, et surtout... Malone lui a avoué, du haut de ses 3 ans, que sa mère n'est pas sa mère. Et il semblerait que ce soit son doudou, une sorte de rat bizarre nommé Gouti, qui lui raconte tous les soirs des histoires pour l'aider à se souvenir de sa vraie maman...

Maman a tort est mon second livre de Michel Bussi, et contrairement à N'oublie jamais, pour lequel je suis assez mitigée, celui-ci m'a beaucoup plu. Les personnages tout d'abord, que j'ai trouvé très réels, surtout Marianne (et Malone, bien entendu, comment ne pas s'attacher à ce petit bout de chou ?). L'histoire ensuite, que j'ai trouvé très bien construite, avec des rebondissements là où il faut. Et même si j'avais un peu deviné un des points clés dès la moitié du livre, je me suis laissée porter sans peine par le récit jusqu'au bout, avide d'en connaître tous les tenants et aboutissants. La fin n'est pas tout à fait à la hauteur du livre, mais bon, ça passe quand même.

Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette opération spéciale Michel Bussi, j'ai hâte de le rencontrer demain et d'écouter ce qu'il a à nous dire sur ce roman bien sûr, et sur son œuvre dans son ensemble !

Ce psy avait des yeux étoilés à vous persuader qu'il existe une vie sur Mars, à vous convaincre de monter à deux dans une fusée pour aller la repeupler. 

Tout se joue dans les premières années de notre existence. Tout est gravé à jamais! Mais par contre, du point de vue strict de la mémoire directe des faits... rien! C'est assez stupéfiant comme paradoxe, non? Notre vie est guidée par des évènements, des actes de violence ou des marques d'amour dont nous n'avons aucune preuve. Une boite noire à laquelle nous n'aurons jamais accès.

Tu vois, Gouti, les vrais trésors ne sont pas ceux qu'on cherche toute sa vie, ils sont cachés près de nous depuis toujours. Si on les plante un jour, si on les cultive et on les arrose tous les soirs, en oubliant même pourquoi à la fin, ils fleuriront un beau matin alors qu'on ne les espérait plus.