Éditeur : Pocket
J'ai découvert le commissaire Amédée Mallock dans Les Larmes de Pancrace, une histoire que j'avais adorée et dévorée en me promettant de parcourir les aventures précédentes. On remonte donc le temps et me voici plongée dans la toute première aventure de cet ours au cœur tendre, usant d'opium pour synthétiser les indices récoltés au cours de ses enquête sous forme de rêves prémonitoires, plongé cette fois dans une affaire de serial killer au cœur de Paris.
Les visages de Dieu est le premier tome des Chroniques barbares, et de la barbarie on en a à revendre ici. Le Maquilleur, c'est ainsi que les flics ont surnommé ce tueur en série, qui s'amuse à maquiller ses victimes après les avoir droguées et leur avoir fait subir les pires tortures possibles. Le commissaire en charge de l'enquête patine, et c'est donc le très célèbre et redouté "Mallock-le-sorcier" qui va reprendre l'enquête, aidé de son équipe de choc et de ses précieuses visions.
Quel plaisir de retrouver ce cher Mallock, un personnage à la fois ours et caramel, au caractère bien trempé, qui a vu les pires horreurs possibles au cours de sa vie, mais qui ne reste vraiment marqué que par l'une d'elles : la mort de son fils. Et il y repensera souvent au cours de cette histoire, le Maquilleur ayant choisi parmi ses cibles une fillette et un bébé. Et il faut avoir le cœur bien accroché lorsqu'on découvre les nombreuses tortures que ces victimes ont subies, de l'amputation à l'empalement... et j'en passe.
Donc oui il y a beaucoup d'horreurs dans ce livre, mais nous ne sommes pas ici dans ces histoires qui ne proposent qu'une surenchère d'images sanglantes et morbides pour attirer le public sans intrigue pertinente. Car nous sommes dans un Mallock, auteur éponyme de son héros. Et dans un Mallock, l'attrait se fait tout d'abord par une écriture vraiment belle, qu'on prend plaisir à lire. Loin d'être un simple roman de gare, un Mallock, c'est de la littérature. Ensuite il y a l'intrigue, dans un Mallock, elle est complexe, très bien ficelée, et pleine de suspense et de surprises. Et enfin il y a les personnages, notre cher commissaire bien évidemment, tellement attachant, mais également son équipe, son entourage, les rôles secondaires... Tous sont crédibles, bien définis, on s'y attache ou on les déteste, bref, quand on lit un Mallock, on vit l'histoire à fond.
Avec tout ça, moi, les Mallock, j'en suis fan !
Et puisque j'ai eu la chance, grâce à Babelio, de rencontrer l'auteur et d'avoir un autographe dans mon exemplaire des Larmes de Pancrace, pour le plaisir je vous le remets ici !