dimanche 22 juin 2014

27 - Les Lames du Cardinal - Intégrale de la trilogie

Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Bragelonne
3 tomes publiés en : 2007-2009-2010

Souvenez-vous, Pierre Pevel a été l'un de mes gros coups de cœur de l'année dernière, lorsque j'ai eu la bonne idée d'ouvrir ses Enchantements d'Ambremer... Totalement envoûtée par ce premier tome, je me suis ensuite plongée dans L'Élixir d'oubli, tout aussi passionnant. J'ai cependant eu un autre coup de cœur l'année dernière, à la lecture des célèbres Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas. Vous comprenez ainsi que je n'ai pas hésité une seconde à acquérir cette superbe intégrale de Pierre Pevel, Les Lames du Cardinal, dans laquelle cet auteur que j'adore plonge son intrigue dans l'univers si passionnant d'Alexandre Dumas. 

Que sont donc ces Lames du Cardinal... Pour faire simple, je dirais que les Lames sont à Richelieu ce que les Mousquetaires sont au roi. Ou plutôt devrais-je parler au passé, car l'intrigue commence 5 ans après la dissolution des Lames, alors que Richelieu rappelle leur capitaine, La Fargue, afin de former à nouveau cette unité d'élite pour une mission particulièrement sensible... Et là, on entre à nouveau dans cet univers des Trois Mousquetaires, entre complots politiques, combats à l'épée, intrigues de cour, amours interdites, trahisons... Les Lames du Cardinal est ainsi un véritable roman de cape et d'épée qui, je peux le dire, m'a autant enthousiasmée que la célèbre trilogie de Dumas.

Mais qu'en est-il de l'univers de Pierre Pevel là-dedans ? Ne croyez pas que l'auteur s'est complètement effacé face au géant Dumas. Au contraire, il a réussi à mêler habilement son univers fantastique à la fiction historique. Les dragons et la magie sont bien présents dans ce récit, et sont même au cœur de l'intrigue. Et là où je dis que c'est habilement fait, c'est qu'ils s'intègrent tellement bien qu'on n'y trouve aucune bizarrerie ! Jusqu'à la dernière ligne, Pierre Pevel parvient sans peine à nous raconter une version alternative de l'histoire de France, sur fond de dragons et de puissante magie.

J'aime, j'aime et j'aime (et j'en veux encore) !

En prime, voici les trois couvertures de la trilogie originale (encore du beau travail de nos amis Bragelonniens)...
 



— L’important, se reprit le vieux soldat en agitant la jambe de bois tel un sceptre… L’important est que ce jean-foutre présente des excuses. Jean-foutre, madame attend.
— Madame, gémit l’autre avant de tâter encore de sa prothèse, je vous prie d’accepter mes plus sincères et plus respectueuses excuses. J’ai manqué à tous mes devoirs, ce que ma piètre nature, mon éducation négligée et mes habitudes déplorables ne sauraient justifier. Je promets de surveiller désormais ma conduite et mes actes et, conscient de mes fautes, je m’en remets à votre bienveillance. J’ajoute que je suis laid, que ma bouche sent comme le cul et que l’on ne peut croire, à ma vue, que le Très-Haut fit Adam à son image.


Elle était d’une beauté sévère et farouche qui frappait : silhouette élancée, port fier, teint pâle, yeux verts, lèvres sombres et pleines, longue chevelure noire dont une natte ne réussissait jamais à contraindre les lourdes boucles bien longtemps. Mais on s’étonnait surtout de ses cuissardes, de ses chausses noires et de son corset de cuir rouge passé sur une chemise blanche. C’était un accoutrement pour le moins audacieux. Et non contente de s’afficher ainsi en public, non contente de sortir en cheveux, elle portait l’épée et montait à cheval comme un homme. Vraiment, il y avait là matière à scandale…

 

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