jeudi 3 mars 2016

09 - L'attrape-cœurs

Auteur : J.D. Salinger
Éditeur : Pocket

Holden est un ado paumé de 16 ans, issu d'une famille aisée, qui se fait renvoyer une nouvelle fois de son collège, trois jours avant les vacances de Noël. Craignant d'affronter ses parents, il décide de fuguer. Écrit à la première personne, nous allons donc vivre avec lui, de l'intérieur, ces trois jours d'errance, de réflexions, de rencontres, au hasard des rues new-yorkaises.

L'attrape-cœurs  est un grand classique de la littérature américaine, mais je ne l'ai pas trouvé très évident à lire. Enfin non. Ça se lit plutôt rapidement, il n'y a pas de temps morts, on finit sans peine par s'attacher à ce jeune ado en pleine recherche de soi, mais déjà dès les premières pages, je me suis demandée où l'auteur voulait nous mener... Et ce sentiment ne m'a pas quittée une seconde, jusqu'à la fin de l'ouvrage. Il faut dire que le style narratif est assez déconcertant, c'est un ado qui parle, avec ses tics, ses fautes de langage, son vocabulaire "jeune". Holden erre au rythme de son impulsion du moment, de ses réflexions souvent contradictoires, de ses mensonges... L'innocence de l'enfance est toujours bien présente, mais on distingue déjà nettement les remarques plus pertinentes de l'adulte à venir. 

Je pense que c'est ce thème universel du passage à l'âge adulte et de la remise en question de tout ce qui nous entoure à cette période clé de notre vie qui est tant apprécié dans ce livre, et qui en a fait un classique. Mais pour moi, la question reste la même. Certes, j'ai été contente de partager un peu de cette expérience avec Holden, mais quel est le but de tout ça ? Qu'est-ce que l'auteur a essayé de nous dire ? Je crois que je suis complètement passée à côté de L'attrape-cœurs...



Supposez un très beau gars ou un gars qui se prend pour quelqu’un d’extra, ce type-là il sera toujours à vous demander de lui rendre un grand service. Parce qu’il s’adore il se figure que vous aussi vous l’adorez, et que vous mourez d’envie de lui rendre service. En un sens c’est assez poilant. 

Et j’ai un de ces rires très fort et pas malin. Au point que si jamais un jour j’étais celui qui serait assis derrière moi au cinoche je prendrais la peine de me pencher vers moi pour me dire de la fermer, please. 

J’espère que lorsque je mourrai quelqu’un aura le bon sens de me jeter dans une rivière. N’importe quoi plutôt que le cimetière. Avec des gens qui viennent le dimanche vous poser un bouquet de fleurs sur le ventre et toutes ces conneries. Est-ce qu’on a besoin de fleurs quand on est mort ? 

  

1 commentaire:

  1. Et ben dis donc… je suis partagée : à la fois curieuse de m'y confronter et pas pressée non plus ! ^_^

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