Éditeur : Bragelonne
J'ai profité de la dernière OP Bragelonne qui proposait des centaines d'ebook à 0,99 € pour renflouer un peu ma i-bibliothèque, et Comme un conte fait partie de mes nouvelles acquisitions... Alors déjà, merci à Bragelonne pour ces opérations qui nous permettent d'ouvrir des livres qu'on n'aurait jamais achetés de peur d'être déçus ! Car celui-ci est pour moi une vraie découverte, et je l'ai dévoré du début à la fin...
Tara est une adolescente de 16 ans lorsqu'elle disparait du jour au lendemain sans laisser de traces. De nombreuses pistes ont été suivies, de l'enlèvement à la fugue, et sa famille s'est finalement résignée à ne jamais retrouver le corps de leur fille qu'ils pensent morte... Mais 20 ans plus tard, Tara réapparait... Malgré les années, elle a conservé son apparence d'adolescente, et elle explique qu'elle vient de passer 6 mois chez les fées... 6 mois qui dans la vie de ses proches se sont transformés en 20 longues années...
Je ne connaissais pas du tout Graham Joyce, et la première chose que je peux vous dire sur ce roman est que j'ai adoré son style, sa plume. Dès les premiers mots j'ai été emportée dans cette histoire entre réalité et contes, et je me suis complètement déconnectée de mon quotidien à chaque fois que je m'y replongeais. J'ai été très agréablement surprise par l'intrigue qui est loin d'être aussi simple que ce que le synopsis peut laisser transparaître, et j'ai donc avancé vers l'inconnu en savourant tout au long de l'histoire chaque évolution, chaque révélation, chaque tournant. Les chapitres sont racontés par différents narrateurs, autant de points de vue qui éclairent le mystère chacun à leur manière, distillant petit à petit des indices sur ce qui a réellement pu se passer pendant ces 20 ans de la vie de Tara.
Comme un conte se lit tout seul, sans prise de tête, et on se laisse bercer tranquillement mais avec beaucoup d'attente et l'envie de savoir, jusqu'à la fin de l'histoire... J'ai adoré, et je recommande !
Il arrive, dans la vie, qu’une porte s’ouvre et qu’on distingue l’éclat des reflets sur l’eau, et on sait que si on ne s’y engouffre pas, la porte va se refermer d’un coup, peut-être pour toujours. On peut essayer de se convaincre qu’on avait le choix ; mais peut-être qu’on aurait dit oui quoi qu’il arrive. On était libre de refuser comme on est libre de retenir sa respiration. On aurait dit oui, quoi qu’il arrive.
Les besoins prosaïques de la vie quotidienne étouffaient tout impact du miraculeux ; ils exigeaient qu’on relègue le glorieux à l’arrière-plan.
Si la pathologie est effectivement de nature paranoïaque, l’histoire inventera de nouveaux problèmes afin de désamorcer toute version positive des événements. Elle ne connaîtra pas de « fin ».