Auteur : Audrey Françaix
Éditeur : Octobre
Publié en : 2012
Je suis décidément gâtée avec les nombreuses opérations Masse Critique organisées par Babelio et nos chers éditeurs français. Le Club des Apprentis Criminels est arrivé dans ma boîte aux lettres la semaine dernière, et je me suis empressée de découvrir cette histoire qui promettait d'être bien loufoque et distrayante.
Commençons par l'intrigue... Une bande de vieux (je pourrais dire "personnes âgées" pour être plus politiquement correcte, mais ça ne cadre pas avec le ton de l'ouvrage) qui se connaissent plus ou moins se trouvent réunis suite au décès d'une connaissance commune. Se rajoute à ce petit groupe un jeune garçon qui passe son temps à tenir compagnie aux pensionnaires en fin de vie des "Jours Heureux", une maison de retraite de haut standing. Mais un invité imprévu et indésirable, suivi d'un tragique accident, et ce petit groupe se retrouve vite dans l'embarras et doit prendre une décision : condamner l'un des leurs ou bien masquer son crime pour les protéger tous. La victime étant un homme horripilant à souhait, un déchet de la nature, le choix est vite fait. C'est ainsi que ce secret partagé va donner naissance au Club des Apprentis Criminels, une bande de "justiciers" qui élimine petit à petit ses ennemis... alors qu'un "Justicier Sanglant" rôde déjà dans la ville depuis quelques années, exécutant la sentence que la justice n'a pas été capable de prononcer.
Les situations cocasses et les meurtres s'enchaînent de la première à la dernière page, dans un rythme effréné et souvent drôle et distrayant. Mais j'ai eu parfois l'impression que c'était trop. Trop de meurtres, trop de tournures de phrases qui se veulent piquantes et originales, trop de situations incontrôlables... On finit par tout anticiper et ne plus s'étonner de rien. Il aurait fallu un peu plus de souffle au texte pour laisser au lecteur le temps de digérer ce qu'il lit et de se poser des questions sur la moralité de cette histoire. Par contre, un bon retournement de situation aux 3/4 du roman change un peu la donne et redonne de l'intérêt à l'histoire. J'ai beaucoup aimé la fin également, pleine d'émotion. Le Club des Apprentis Criminels a donc été pour moi un roman certes vite lu, mais marrant et avec lequel j'ai passé un bon moment.
Encore merci aux éditions Octobre et à Babelio pour ces Masse Critique qui me ravissent à chaque découverte !
"Le petit Michel était orphelin. C'était peut-être pour ça qu'il s'en tirait mieux que le grand Kévin. Parfois, il était préférable de ne pas avoir de parents, plutôt que de se coltiner des cinglés obsédés par l'idée de transmettre à leur progéniture le gène de la débilité."
"- Wouaouh ! s'exclama Paul. Si on m'avait dit qu'elle cachait un flingue sous sa robe de nonne, je l'aurais cru... mais je n'aurais pas imaginé qu'elle ait osé s'en servir !"
Je passe mon tour…
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