jeudi 23 octobre 2014

40 - La Moïra - Intégrale de la trilogie

Auteur : Henri Lœvenbruck
Éditeur : Bragelonne
3 tomes publiés en : 2001 - 2001 - 2002

J'ai une affection toute particulière pour La Moïra. Pour vous raconter ma vie, il y a 10 ans, je mettais les pieds pour la première fois à Paris, ignorante et curieuse de tout. Mes premiers pas m'ont menée directement à la Fnac, au rayon Fantasy, un genre littéraire que je connaissais très peu à l'époque. Ce jour là, premier jour du reste de ma vie, j'ai acheté La Louve et l'enfant, premier tome de cette trilogie. Et je l'ai adoré et dévoré. J'ai bien entendu acheté les deux tomes suivants, puis la trilogie Gallica, puis je me suis lancée à corps perdu dans ce genre littéraire fascinant. Donc voilà, me voici, après 10 ans de lectures diverses et d'intenses émotions, replongée dans ce qui a été pour moi le déclencheur d'une passion encore aujourd'hui inassouvie...

Aléa est une jeune orpheline essayant de survivre dans la ville de Sarratea, volant aux habitants de quoi se nourrir, dormant à la belle étoile dans les plaines environnantes. Jusqu'au jour où elle découvre un cadavre enterré, dont seule la main sort de terre... Une main portant un anneau précieux. Aléa, poussée par la curiosité, ne peut s'empêcher de retirer l'anneau du doigt du mort, ne se doutant pas que ce simple geste fera d'elle l'instigatrice de la fin d'un monde, et de la naissance d'un autre. Henri Loevenbruck nous plonge dans un monde empreint des légendes celtiques mais également très fortement inspiré de la réalité, amalgamant son histoire de Gaelia avec celle de l'Irlande, notamment en ce qui concerne l'invasion du catholicisme sur une terre païenne régie par les Druides. Entre les guerres, manigances et luttes politiques des dirigeants de Gaelia, Aléa va devoir comprendre cette terre qui la fait vivre, et en imposer la volonté à ces peuples meurtris afin qu'ils puissent voir la naissance d'un nouvel âge, d'un nouveau monde. Son chemin croisera bien souvent celui d'Imala, une louve blanche mystérieuse...

Avec le recul je vois bien plus aujourd'hui les défauts de La Moïra : une intrigue qui met du temps à se mettre en place, une héroïne qui murit bien trop rapidement, des scènes parfois trop prévisibles ou trop simples... Mais il n'empêche que le charme a encore une fois opéré. Les loups, les mythes, la magie, les aventures et rebondissements, tout est là pour garder intact l'intérêt du lecteur, jusqu'au point final qui nous offre non pas une, mais deux révélations essentielles : l'une répondant à une question que l'on se pose tout au long de ces trois tomes, qui est donc cette louve blanche dont le destin s'est entrecroisé avec celui d'Aléa tout au long de la trilogie ? l'autre annonçant la suite de La Moïra, à savoir la trilogie Gallica.

Je suis heureuse d'avoir pu prendre le temps de redécouvrir cette œuvre, qui a su me toucher il y a 10 ans, et qui encore une fois aujourd'hui m'a conquise.


La mémoire de la terre est étrangère à celle des hommes. On croit tout connaître de l'histoire et du monde, mais il est des âges oubliés où se croisaient encore mille merveilles aujourd'hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent. Et si un soir d'été, l'âme bienveillante, vous vous allongez dans l'herbe et vous les écoutez le cœur ouvert, vous entendrez peut-être cette histoire d'un autre temps, au pays de Gaelia ; celle de la louve blanche et de l'enfant qu'on appelait Aléa. 

C'était à l'époque où le savoir se transmettait par les livres, avant l'arrivée des druides. Oui, car les druides nous enseignèrent plus tard la supériorité des mots que l'on dit sur ceux que l'on écrit. Le vrai savoir se transmet de bouche à oreille, comme un précieux secret.

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