mardi 13 octobre 2015

22 - Psycho Killer

Auteur : Anonyme
Éditeur : Sonatine


Psycho Killer, de cet auteur mystérieux qui signe Anonyme, nous présente un personnage haut en couleurs, directement sorti des films d'horreur, et surnommé l'Iroquois à cause de sa crête rouge. Un tueur impitoyable, effrayant, qui massacre sans frémir tout ce qui se trouve devant lui... Un psychopathe sanglant, qui vient d'effectuer une arrivée fracassante dans la paisible ville de B Movie Hell (oui, oui, c'est bien un nom de ville), en décapitant un jeune flic alors qu'il se soulageait dans les bois.

Cette nouvelle histoire d'Anonyme est un véritable hommage au cinéma. Aux films d'horreur bien évidemment, les plus célèbres, Halloween, Massacre à la tronçonneuse, et bien d'autres films dont j'ai bien sûr entendu parler mais que je n'ai jamais vus (je déteste les films d'horreur, mais en livre ça ne me dérange pas du tout), mais également à d'autres films tout aussi connus mais bien plus mielleux, comme Dirty Dancing ou Coyote Girls. Et ce mix culturel nous promet une histoire bien palpitante, et elle l'est sans conteste. De l'action, il y en a. De l'humour aussi, ainsi que des personnages comme toujours charismatiques et bien déjantés. Et au milieu de tout ça, une vraie intrigue digne d'un bon polar, avec des flics véreux ou pas, des faux agents du FBI, des innocents pas si innocents, du sexe et du sang bien entendu... et puis aussi, il faut l'avouer, quelques scènes kitsch à la James Bond !

J'avais tout de même un peu peur de me retrouver dans une pâle copie des aventures du Bourbon Kid, et j'espérais que l'auteur saurait se renouveler dans cette nouvelle histoire. Je n'ai pas été déçue, ça n'a rien à voir, et c'est tout aussi jouissif, mais de manière un peu différente, puisque tout en étant (légèrement) plus classique dans le thème du thriller/polar, Anonyme a su garder ce "petit" brin de folie et ce décalage qui m'ont fait adorer ses précédents romans. Et on retrouve bien cet humour noir et ces scènes complètement déjantées et très rock'n roll qu'on avait tant appréciées, toujours à prendre au premier degré, bien sûr !

Je le conseille, à tous les adeptes des ouvrages de l'auteur, aux fans de cinéma et à tous ceux qui souhaitent passer un bon moment sans se prendre la tête et ne se formalisent pas d'un peu de vulgaire et d'un trop plein d'hémoglobine.


- Quoi ? demande Fonseca.
- Le flic, hier, il l'a tué avec un couperet, c'est bien ça ?
- Oui. Pourquoi ?
- Massacre à la tronçonneuse. L'arme préférée du tueur, c'était un couperet.
- Vraiment ? Parce que même si je ne l'ai jamais vu, j'aurais plutôt imaginé que c'était une tronçonneuse.

Il semblait régner un chaos de tous les diables derrière elle, mais elle avait l’horrible sentiment que si elle se retournait pour voir ce qui se passait, elle verrait le psychopathe masqué lui courir après. S'il ressemblait aux tueurs masqués de la plupart des films d’horreur, il marcherait très lentement mais parviendrait tout de même à la rattraper. Aussi se fit-elle la promesse que si elle trébuchait, elle ferait ce qu'il y avait de plus censé à faire, c'est-à-dire se relever immédiatement, contrairement à la plupart des personnages de films d'horreur, qui se mettaient inexplicablement à ramper au lieu de se relever et de courir.

- Ils vont nous tuer ! dit-elle. Ils sont nombreux et armés. Ils vont nous tuer.
- Non, ils ne vont pas nous tuer. Mon premier plan est tombé à l'eau, c'est tout.
- Oh non. C'était quoi, le plan ?
- Partir en courant et tuer tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. Mais c'est impossible maintenant. [...]
- Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- Plan B.
- C'est quoi, le plan B ?
- On va sortir lentement et je vais tuer tout le monde.


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