mardi 26 mars 2013

16 - Enterrer l'ombre

Auteur : Storm Constantine
Éditeur : L'Oxymore
Publié en : 2001

Enterrer l'ombre : " invoque un émerveillement venu d'un autre monde, beauté et poésie,
élégance aristocratique... complexe et évocateur. "         (Starbust)

" ... un véritable chef-d’œuvre de la Fantasy dans lequel Storm Constantine revisite
le mythe vampirique de la façon la plus surprenante et la plus belle qui soit. "          (Elegy)


Ces quelques mots en 4e de couverture ont piqué ma curiosité. Comment peut-on encore surprendre avec le mythe vampirique ? Et bien Storm Constantine y arrive très bien avec Enterrer l'ombre. La lecture de ce roman nous plonge dans un univers d'une originalité passionnante, avec des personnages à contre-courant de ce que nous avons déjà pu lire, et une histoire qui (selon moi) ne ressemble à rien de ce qui existe dans la littérature du genre... Une histoire que je ne classerais pas dans la catégorie vampire, car ce n'est pas lui faire honneur.

Commençons par les Eloims, une race très ancienne jouissant de la vie éternelle, dont les mœurs ressemblent beaucoup à ceux de la haute aristocratie : raffinement, élégance, et bien sûr une étiquette très pointilleuse et une hiérarchie très marquée. Ce sont en général des Artisans, des artistes peintres, chanteurs, acteurs, qui vivent leur art avec passion et se nourrissent de l'ichor des humains (inconscients de la présence de tels êtres parmi eux). Afin d'assurer leur subsistance et leurs secrets, les Eloims font appel à des Mécènes, des humains très riches et puissants qui leur fournissent protection, discrétion et nourriture en échange de leur Art. Enfin il y a les terrâmiens, des humains "initiés" qui sont formés dès le plus jeune âge à pénétrer la terrâme des personnes malades afin de les soigner.

Dans Enterrer l'ombre, nous suivons un récit à deux voix, celles de Rayo, une jeune terrâmienne, et de Gimel, une Eloim. Car une étrange maladie pousse depuis quelques temps les Eloims à se suicider, et Gimel, accompagnée de son frère jumeau Beth, pense que seule une puissante terrâmienne peut pénétrer leurs esprits et comprendre la raison de ce mal. C'est ainsi que Gimel va créer un lien avec la jeune Rayo, à peine intitiée, et l'accompagner discrètement tout au long de sa formation afin de la préparer à affronter la terrâme particulière des Eloims.

Cette histoire est vraiment étrange, et c'est ce qui lui donne tout son charme. Dans Enterrer l'ombre, tout est beau, que ce soit la violence, l'amour, la mort... Les deux narratrices nous racontent avec beaucoup de calme les événements, les paysages, les personnages, leur recherche de la vérité. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'action ou de poussée d'adrénaline dans ce roman, mais juste qu'on prend le temps de le lire, et qu'on prend du plaisir à y passer du temps, malgré quelques longueurs qui passent presque inaperçu. Une très belle découverte pour moi, je vais d'ailleurs m'empresser de lire le 2e (et dernier) tome !


"Vraiment, j'adore les humains malgré toutes leurs faiblesses. Ils ont cette immédiateté, cette vivacité qui manque à la race Eloim ; leur enthousiasme grossier est touchant."

"La matière de la terrâme est malléable ; il est possible de donner forme à tout ce qui nous est nécessaire, simplement par le pouvoir de la pensée, que ce soit du feu, de l'acier ou de la glace."



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