vendredi 1 mars 2013

13 - Une chance du diable

Auteur : David Donachie
Éditeur : Phébus
Publié en : 2000

Voici le genre de livres qui réveille ma fibre bretonne, celle qui m'attire inlassablement vers la mer... Une chance du diable narre l'histoire des frères Ludlow. Harry est le capitaine d'un navire de corsaires, expérimenté, avec un sens de l'honneur aigu et un caractère bien trempé. Son jeune frère, James, est tout l'opposé, un gentleman raffiné, limite arrogant, érudit et plein de bonnes manières, un artiste doué lorsqu'il s'agit de dessin. Une très vieille rancune envers Harry amène les deux frères à se retrouver à bord d'un navire de la marine royale anglaise commandé d'une main très (trop) ferme par le capitaine Carter. Harry et le capitaine se connaissent en effet depuis plusieurs années, et ont toujours eu des relations très tendues, jusqu'à en venir aux mains. Ce qui, à l'époque, a eu de très mauvaises conséquences sur leurs deux carrières respectives... Cette animosité va se répandre dans tout le navire, jusqu'au moment fatidique où...

Un meurtre, un coupable bien trop évident, une enquête palpitante dans le milieu marin, voilà ce que nous propose David Donachie dans ce roman. Nous avons ici un superbe portrait de la marine, des enjeux politiques qui la régissent, des règles de hiérarchie, de la vie à bord d'un navire, impitoyable et qui n'offre aucun cadeau. Cette histoire est pleine d'action et de rebondissements, laissant tout de même la part belle à la réflexion et à la résolution de ce crime mystérieux. Une chance du diable n'est certes pas le roman le plus passionnant que j'ai lu, mais j'ai passé un très bon moment. En tous cas, le dépaysement est garanti ! Je m'en vais de ce pas retrouver les frères Ludlow dans un autre titre de David Donachie, Trafic au plus bas.


"Nul ne songeait à paresser lorsque son navire était mené par un homme comme Carter. Dans la Marine, de nombreuses fautes étaient passibles du fouet et s'attarder dans son hamac en était une."

"Si les gens se mettaient à se donner des coups de couteau à la moindre parole de travers, l'avancement serait rapide au sein de la marine royale, considérant de quelle façon les officiers ne cessent de se piétiner la susceptibilité."

"- Il n'a plus qu'une balle, fit observer un de ceux qui se trouvaient sur le devant.
- T'as raison, Smithy. Tu te la prends et je te promets qu'on te vengera."

 

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