lundi 13 mai 2013

23 - Le Déchronologue

Auteur : Stéphane Beauverger
Éditeur : La Volte
Publié en : 2009

Invitée par mon amie Gaenaria à la 4e session du Club Sormand (son autre club de lecture), je me retrouve à lire des ouvrages qui sont bien loin de mes domaines de prédilection, comme ce Déchronologue, mélange savant de flibusterie et de failles temporelles.

Déjà, je vais essayer d'aborder le sujet de manière claire pour qui ne l'a pas lu. Nous sommes au XVIIe siècle aux Caraïbes, en des temps troublés où Français, Anglais et Espagnols se disputent mers et terres. Henri Villon est un capitaine français qui navigue à bord du Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps, seul capable de contrer ces failles temporelles qui apparaissent en mer, de plus en plus nombreuses et meurtrières.

Il est difficile de parler de ce roman, tant son histoire est riche et complexe, dans sa construction déjà, puisque, pour coller à l'intrigue, les chapitres ne sont pas dans l'ordre chronologique, et dans l'histoire elle-même, mélange bien dosé de réel et de science-fiction. L'écriture est superbe, prenante, et nous plonge au début de chaque chapitre dans une sorte d'envoûtement et de fascination sans cesse renouvelés. J'ai tout simplement adoré, et pourtant je lis peu de science-fiction. Mais je dois avouer que l'originalité est ce qui caractérise le mieux ce Déchronologue, et je salue le génie de l'auteur car cela a dû être bien compliqué de faire de cette histoire un roman qui se tient et qui a du sens.

La "fin" du roman constitue l'apogée de toutes ces émotions qui nous traversent à chaque chapitre, et j'ai été à deux doigts de tout relire, dans l'ordre chronologique cette fois, pour comprendre encore plus en profondeur l'étrangeté de ces événements qui ont marqué la vie d'Henri Villon. Merci au Club Sormand pour cette magnifique découverte !


"Les trônes ont ceci de commun avec les baquets d'aisance que leurs usagers les souillent dès qu'ils s'y posent." 

"Laissons aux brutes les tâches discutables et contentons-nous d’en discuter."


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