Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Publié en : 2013
Je suis encore novice dans la littérature "nothombienne", mais il me semble qu'il y a deux catégories de livres chez cette auteure : ceux dans lesquels elle raconte une histoire totalement loufoque, et ceux dans lesquels elle raconte sa propre histoire (plus ou moins loufoque).
Le Nothomb "cru 2013" fait partie de cette seconde catégorie. Loin du conte revisité de Barbe bleue paru l'année dernière, nous suivons dans ce court (comme toujours) récit le retour aux sources d'Amélie Nothomb. Un retour vers ce Japon de son enfance, 16 ans après l'avoir quitté (suite aux mésaventures relatées dans Stupeur et tremblements). Là je suis touchée en plein cœur, car étant profondément attachée au pays du Soleil Levant, tout ce qui s'y rapporte m'intéresse au plus haut point.
La nostalgie heureuse porte bien son nom, c'est exactement ce qui ressort de toutes ces émotions successives qu'Amélie éprouvera au fur et à mesure de son retour sur les lieux de son enfance, de ses retrouvailles avec sa nounou, avec son ancien fiancé... Une palette d'émotions un peu contradictoires dans un Japon qui s'acharne à ne pas les laisser transparaître, mais qui nous vont droit au cœur car on les vit à travers les yeux d'une Amélie souvent attendrissante et naturelle.
Je crois bien que pour une fois je peux dire sans ambiguïté que j'ai apprécié ce roman d'Amélie Nothomb. Il fait d'ailleurs référence à deux autres de ses succès que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire : Stupeur et tremblements et Ni d’Ève, ni d'Adam. Je vais y remédier dès que possible !
"Si le temps mesure quelque chose chez un être humain, ce sont les blessures. Je pense n'en avoir eu ni plus ni moins que n'importe qui : beaucoup, donc."
"Tout le monde connaît cette expérience cruelle : découvrir que les lieux sacrés de la haute enfance ont été profanés, qu'ils n'ont pas été jugés dignes d'être préservés et que c'est normal, voilà."
"Imaginez une ville qui soit à la fois aussi mystique et sublime que Pagan, aussi riche et bourgeoise que Bordeaux, aussi technologique et chaotique que Seattle : pour autant qu'une telle mixture soit imaginable, c'est ce qui évoque le mieux Kyoto."
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