jeudi 5 décembre 2013

61 - Stupeurs et tremblements

Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Publié en : 1999

On pourrait croire que je lis beaucoup de romans d'Amélie Nothomb en ce moment, mais ce n'est que pure coïncidence. N'ayant rien à lire pour mon trajet du retour, mais beaucoup à lire chez moi, il me fallait un "petit bouche-trou". Stupeurs et tremblements trône sur mon étagère au boulot depuis suffisamment longtemps, j'ai donc sauté sur l'occasion de lire enfin cet ouvrage si célèbre.

Dans la catégorie des romans autobiographiques, nous retrouvons donc ici notre Amélie fraîchement embauchée pour une durée de 1 an dans une société japonaise. Le choc des cultures va être tel que les choses vont forcément mal se passer, et d'interprète, Amélie va devenir comptable, distributrice de courrier, serveuse de café, avant le grand drame final qui la mènera à passer ses journées à récurer les toilettes du 44e étage de la société.

Ce livre est hilarant. En tant qu'occidentale, je comprends tout à fait les difficultés auxquelles Amélie a dû faire face, mais elle a l'art et la manière de le raconter avec un humour de tous les instants et de toutes les situations, même les plus délicates. Le portrait de l'entreprise japonaise qu'elle nous propose ici est fait sans concession, mais, loin de paraître injuste ou méchant, il semble tout à fait réel, et Amélie pousse son humilité jusqu'à nous fournir également un portrait peu flatteur d'elle-même.

Un très bon Nothomb !


"Récapitulons. Petite, je voulais devenir Dieu. Très vite, je compris que c'était trop demander et je mis un peu d'eau bénite dans mon vin de messe : je serais Jésus. J'eus rapidement conscience de mon excès d'ambition et acceptai de "faire" martyre quand je serais grande.
Adulte, je me résolus à être moins mégalomane et à travailler comme interprète dans une société japonaise. Hélas, c'était trop bien pour moi et je dus descendre un échelon pour devenir comptable. Mais il n'y avait pas de frein à ma foudroyante chute sociale. Je fus donc mutée au poste de rien du tout."

  

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