Auteur : Michel Bussi
Éditeur : Les Presses de la Cité
Publié en : 2015
Marianne Augresse, commandante au commissariat du Havre, patine sur l'enquête du casse de Deauville, qui a causé la mort de 2 des malfaiteurs, la fuite d'un 3e, Timo Soler, blessé, et le soupçon d'un 4e complice, le dangereux Alexis Zerda. Proche de la quarantaine, Marianne est pourtant obsédée par une chose, devenir mère. C'est très certainement cette sensibilité sur les enfants qui va l'amener à croire ce psychologue scolaire, Vasile, venu lui faire part d'un cas étrange : Malone lui a raconté qu'avant il avait un autre nom, qu'il vivait près de la mer et d'un château à 4 tours, il se souvient d'un bateau pirates, d'une forêt d'ogres, et surtout... Malone lui a avoué, du haut de ses 3 ans, que sa mère n'est pas sa mère. Et il semblerait que ce soit son doudou, une sorte de rat bizarre nommé Gouti, qui lui raconte tous les soirs des histoires pour l'aider à se souvenir de sa vraie maman...
Maman a tort est mon second livre de Michel Bussi, et contrairement à N'oublie jamais, pour lequel je suis assez mitigée, celui-ci m'a beaucoup plu. Les personnages tout d'abord, que j'ai trouvé très réels, surtout Marianne (et Malone, bien entendu, comment ne pas s'attacher à ce petit bout de chou ?). L'histoire ensuite, que j'ai trouvé très bien construite, avec des rebondissements là où il faut. Et même si j'avais un peu deviné un des points clés dès la moitié du livre, je me suis laissée porter sans peine par le récit jusqu'au bout, avide d'en connaître tous les tenants et aboutissants. La fin n'est pas tout à fait à la hauteur du livre, mais bon, ça passe quand même.
Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette opération spéciale Michel Bussi, j'ai hâte de le rencontrer demain et d'écouter ce qu'il a à nous dire sur ce roman bien sûr, et sur son œuvre dans son ensemble !
Ce psy avait des yeux étoilés à vous persuader qu'il existe une vie sur Mars, à vous convaincre de monter à deux dans une fusée pour aller la repeupler.
Tout se joue dans les premières années de notre existence. Tout est gravé à jamais! Mais par contre, du point de vue strict de la mémoire directe des faits... rien! C'est assez stupéfiant comme paradoxe, non? Notre vie est guidée par des évènements, des actes de violence ou des marques d'amour dont nous n'avons aucune preuve. Une boite noire à laquelle nous n'aurons jamais accès.
Tu vois, Gouti, les vrais trésors ne sont pas ceux qu'on cherche toute sa vie, ils sont cachés près de nous depuis toujours. Si on les plante un jour, si on les cultive et on les arrose tous les soirs, en oubliant même pourquoi à la fin, ils fleuriront un beau matin alors qu'on ne les espérait plus.