samedi 28 décembre 2013

64 - Blanche Neige, rouge sang

Auteurs : plusieurs
Éditeur : Fleuve Noir
Publié en : 2002

En cette période de fêtes, on a forcément envie de retrouver la magie des contes de notre enfance. Mais oui, je me fais vieille (si, si, j'vous jure), et j'ai voulu pour une fois en découvrir une vision plus noire, plus adulte. Et c'est chose faite avec ce recueil de contes, Blanche Neige, rouge sang, dans lequel Ellen Datlow et Terry Windling ont réuni plusieurs auteurs anglophones qui nous racontent dans ces nouvelles leur propre vision de nos contes favoris.

Plus noirs, plus horribles, plus sanglants, plus érotiques et avec certes beaucoup moins de morale, certains de ces contes sont transposés dans notre monde contemporain et sans magie, d'autres nous parlent d'une histoire fantastique bien plus horrible que celle qu'on nous lisait le soir quand nous étions enfants. Et le pari est réussi, car ces nouvelles sont captivantes, intrigantes, amusantes et effrayantes à la fois. En bref, tout est là pour retenir notre intérêt d'adulte. Mon gros coup de cœur reste quand même celui de Neil Gaiman, Le pont du troll, que j'avais déjà découvert et adoré dans un recueil de nouvelles de l'auteur intitulé Miroirs et fumées. J'ai été ravie de redécouvrir cette histoire au sein de cet ouvrage.

J'ai passé un bon moment avec ces quelques nouvelles qui m'ont donné une vision bien différente de la magie des contes...


"J'ai entendu le flip-flap de tes pieds sur mon pont. Et maintenant je vais avaler ta vie."

"Il sortit son grand couteau, coupa rapidement les têtes de ses sept filles et les jeta dans un baquet au pied du lit. Puis il entreprit de les écorcher, et fit de leur peau des vestes miniatures et des petites cuissardes. Il reprit une des têtes dans le baquet et récupéra la peau du visage, en faisant un joli masque.
- Le chien pourra le mettre quand il regardera la télé avec moi, dit-il, le tenant dans la lumière qui venait de la fenêtre."

"Emprisonnée ? Je répète le mot comme en écho. La lune ?
Elle hoche la tête.
Où ?
Elle désigne de la main la lueur que j'ai déjà aperçue, loin dans le marais."


 

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