mercredi 28 octobre 2015

23 - Le Pape, le Kid et l'Iroquois

Auteur : Anonyme
Éditeur : Sonatine

Le dernier Masse Critique a encore une fois fait mon bonheur, puisque j'ai gagné Le Pape, le Kid et l'Iroquois, ouvrage qui se situe dans la continuité de la saga du Bourbon Kid et de Pscyho Killer, de ce mystérieux auteur anonyme. Un grand merci aux éditions Sonatine et à Babelio !!!

Le livre sans nom, L'Œil de la Lune, Le cimetière du diable, Le livre de la mort sont les quatre ouvrages dans lesquels on découvre et on apprend à connaître le fameux Bourbon Kid, tueur sans pitié qui "pète un câble" lorsqu'il boit du whisky et se met à tuer tout le monde. D'un autre côté, Psycho Killer nous présentait l'Iroquois, un meurtrier tout aussi implacable, qui a froidement assassiné la moitié de la ville B Movie Hell. Je vous laisse imaginer ce qui pourrait se passer lorsque le Bourbon Kid reçoit pour mission de tuer l'Iroquois avant que celui-ci ne tue le Pape... et je suis persuadée que même si vous avez beaucoup d'imagination, vous êtes bien loin de la réalité.

Évidemment, plus on est de fous, plus on rit. Les ouvrages de cet auteur regorgent de personnages plus excentriques et déjantés les uns que les autres, et nos deux mastodontes du meurtre ne sont pas venus sans renforts... On retrouve ainsi avec beaucoup de plaisir Rodeo Rex, Elvis, Dante et Kacy, mais également Jack, Jasmine (personnage que j'adore et qui est en très grande forme dans ce tome), Devon Pincent et Bébé. Et bien sûr, toute histoire qui se respecte a son lot de nouveaux personnages, j'ai nommé (entre autres) Frankenstein, le Dr Jeckyll, Mozart... et le Pape. Celui qu'il faut sauver.

Dans Le Pape, le Kid et l'Iroquois, l'intrigue est plutôt du genre roman d'espionnage, comme dans Psycho Killer. Et l'auteur a introduit l'univers fantastique du Bourbon Kid avec brio dans ce thème, mélangeant agents secrets et zombies. De l'humour noir, il y en a toujours autant, ainsi que des références au cinéma populaire, "beaucoup" de sang et d'autres substances malodorantes comme toujours, un budget balistique très conséquent, des personnages tous plus fous les uns que les autres... le tout sur la bande originale de Grease entrecoupée de quelques chansons de Bugs Bunny. Tout ça nous donne un cocktail détonnant, bourré d'action et de rebondissements, et aucune morale. De la pure distraction en somme !

J'adore. Aussi bien le Bourbon Kid, que l'Iroquois, que leurs "amis", que leurs aventures... Tout est à prendre au premier degré, mais qu'est-ce que ça fait du bien de lire ce genre d'histoires de temps en temps ! Arrêtons un peu d'être sérieux. Et, au fait, au cas où vous ne l'auriez pas compris, j'attends impatiemment la suite !



"Oh, mon Dieu, tu l'as tué !"
L'iroquois se pencha par-dessus la falaise et regarda dans le vide. Puis il se retourna face à elle.
"Non, dit-il.
- Tu veux dire qu'il va bien ? il est pas mort ?
- Non. Il est mort.
- Donc, tu l'as tué ?
- Non. Il est tombé.
- Je t'ai vu de mes propres yeux le jeter dans le vide !"
Il y eut une pause le temps que l'Iroquois prenne en compte ce que Bébé venait de dire. "Non, il est tombé, répéta-t-il. Quand j'ai lâché sa jambe."

"Mais le truc, Jasmine, c'est que j'aime quand Denise me torture. Je suis un peu tordu, comme mec. Je prends grave mon pied. Mais toi, je doute que ça te plaise autant. Et Denise, ça la fait vraiment tripper d'entendre ses victimes hurler de douleur. D'ailleurs, tu sais quoi ? J'aimerais beaucoup t'entendre hurler de douleur, aussi.
- Vous n'avez qu'à passer du Justin Bieber", répliqua Jasmine, agacée par son discours à rallonge. 


mardi 13 octobre 2015

22 - Psycho Killer

Auteur : Anonyme
Éditeur : Sonatine


Psycho Killer, de cet auteur mystérieux qui signe Anonyme, nous présente un personnage haut en couleurs, directement sorti des films d'horreur, et surnommé l'Iroquois à cause de sa crête rouge. Un tueur impitoyable, effrayant, qui massacre sans frémir tout ce qui se trouve devant lui... Un psychopathe sanglant, qui vient d'effectuer une arrivée fracassante dans la paisible ville de B Movie Hell (oui, oui, c'est bien un nom de ville), en décapitant un jeune flic alors qu'il se soulageait dans les bois.

Cette nouvelle histoire d'Anonyme est un véritable hommage au cinéma. Aux films d'horreur bien évidemment, les plus célèbres, Halloween, Massacre à la tronçonneuse, et bien d'autres films dont j'ai bien sûr entendu parler mais que je n'ai jamais vus (je déteste les films d'horreur, mais en livre ça ne me dérange pas du tout), mais également à d'autres films tout aussi connus mais bien plus mielleux, comme Dirty Dancing ou Coyote Girls. Et ce mix culturel nous promet une histoire bien palpitante, et elle l'est sans conteste. De l'action, il y en a. De l'humour aussi, ainsi que des personnages comme toujours charismatiques et bien déjantés. Et au milieu de tout ça, une vraie intrigue digne d'un bon polar, avec des flics véreux ou pas, des faux agents du FBI, des innocents pas si innocents, du sexe et du sang bien entendu... et puis aussi, il faut l'avouer, quelques scènes kitsch à la James Bond !

J'avais tout de même un peu peur de me retrouver dans une pâle copie des aventures du Bourbon Kid, et j'espérais que l'auteur saurait se renouveler dans cette nouvelle histoire. Je n'ai pas été déçue, ça n'a rien à voir, et c'est tout aussi jouissif, mais de manière un peu différente, puisque tout en étant (légèrement) plus classique dans le thème du thriller/polar, Anonyme a su garder ce "petit" brin de folie et ce décalage qui m'ont fait adorer ses précédents romans. Et on retrouve bien cet humour noir et ces scènes complètement déjantées et très rock'n roll qu'on avait tant appréciées, toujours à prendre au premier degré, bien sûr !

Je le conseille, à tous les adeptes des ouvrages de l'auteur, aux fans de cinéma et à tous ceux qui souhaitent passer un bon moment sans se prendre la tête et ne se formalisent pas d'un peu de vulgaire et d'un trop plein d'hémoglobine.


- Quoi ? demande Fonseca.
- Le flic, hier, il l'a tué avec un couperet, c'est bien ça ?
- Oui. Pourquoi ?
- Massacre à la tronçonneuse. L'arme préférée du tueur, c'était un couperet.
- Vraiment ? Parce que même si je ne l'ai jamais vu, j'aurais plutôt imaginé que c'était une tronçonneuse.

Il semblait régner un chaos de tous les diables derrière elle, mais elle avait l’horrible sentiment que si elle se retournait pour voir ce qui se passait, elle verrait le psychopathe masqué lui courir après. S'il ressemblait aux tueurs masqués de la plupart des films d’horreur, il marcherait très lentement mais parviendrait tout de même à la rattraper. Aussi se fit-elle la promesse que si elle trébuchait, elle ferait ce qu'il y avait de plus censé à faire, c'est-à-dire se relever immédiatement, contrairement à la plupart des personnages de films d'horreur, qui se mettaient inexplicablement à ramper au lieu de se relever et de courir.

- Ils vont nous tuer ! dit-elle. Ils sont nombreux et armés. Ils vont nous tuer.
- Non, ils ne vont pas nous tuer. Mon premier plan est tombé à l'eau, c'est tout.
- Oh non. C'était quoi, le plan ?
- Partir en courant et tuer tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. Mais c'est impossible maintenant. [...]
- Alors qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
- Plan B.
- C'est quoi, le plan B ?
- On va sortir lentement et je vais tuer tout le monde.


jeudi 1 octobre 2015

21 - Le livre de la mort

Auteur : Anonyme
Éditeur : Le Livre de Poche

Après Le livre sans nom, L'Oeil de la Lune et Le Cimetière du diable, Le Livre de la mort est le 4e tome des aventures du Bourbon Kid, ce tueur sanguinaire et sans pitié qui "pète un plomb" après avoir bu un verre de Bourbon et tue tout ce qui passe dans son champ de vision. 

On retrouve avec grand plaisir les protagonistes de cette aventure délirante : Sanchez, le patron du Tapioca, toujours aussi pleutre, maladroit mais qui parvient à chaque fois on ne sait comment à s'en sortir ; Ramsès Gaïus, la momie revenue à la vie, qui possède à présent l'Œil de la Lune et les pouvoirs illimités que procure cette pierre magique ; Dante et Kacy, devenus vampires malgré eux et cherchant désespérément à redevenir humains ; Beth, le grand amour du Bourbon Kid et bien entendu le Bourbon Kid lui-même... On les retrouve tous, et plus en forme que jamais ! L'histoire suit directement l'intrigue de L'Œil de la Lune, mais il est nécessaire de lire Le cimetière du diable pour comprendre certains passages du Livre de la mort. Car Ramsès Gaïus a pour ambition de gouverner tout Santa Mondega, puis le monde entier, et, afin de le contrer, le Bourbon Kid a besoin de perdre de nouveau son âme, qu'il avait réussi à récupérer, mais qui l'encombre plus qu'autre chose maintenant qu'il faut agir... Et pour redevenir ce tueur sans pitié qu'il était, et sauver Beth qui a été enlevée par Ramsès, il est prêt à tous les sacrifices.

Dans la droite lignée de ses prédécesseurs, nous avons donc ici un nouvel opus tout aussi délirant, sanglant, fantastique, déjanté, mortel, et purement jouissif. Du pur plaisir ! À prendre au premier degré, bien entendu...


"- Tu vois ? dit Dante en pointant du doigt les taches les plus marronâtres. C'est de la merde. Le Kid a enfoncé son fusil à canon scié dans le cul d'un flic et lui a explosé les boyaux. La merde a giclé dans tous les sens. C'est vraiment dégueulasse.
- Et si on prenait plutôt l'escalier ?" suggéra Kacy.
Dante entra dans la cabine et appuya sur un bouton du cadran qui se trouvait à sa droite.
"Allez, ramène-toi, dit-il. C'est rien que de la merde. Et du sang."
Il jeta un coup d’œil par terre, dans un coin qui restait dissimulé à Kacy. "Et un testicule, apparemment. Super-poilu, pour le coup."


Tex approcha un peu plus son visage de l'écran afin de mieux y voir. "Un des types s'est fait décapiter, dit-il. L'autre s'est fait couper en deux dans le sens de la longueur.
- Coupé en quoi ?
- En deux. À partir du bas de l'abdomen. Dans le sens de la longueur, tu vois. Comme une tartine.
- Putain !
- Tu m'étonnes. Ça doit pas être agréable.  "


"Yo, barman, lança-t-il. C'est quoi ta couleur préférée ?"
Berkley se retourna en un éclair et marmonna un mot, un seul : "Merde."
Le Kid tira un pistolet de l'étui, un Desert Eagle doré avec viseur laser. L'arme pesait dans sa main. Un poids parfait. Il la braqua sur le malheureux barman et le point rouge du laser apparut au milieu de son front.
BANG !
La tête de Berkley explosa, sa cervelle giclant de l'arrière de son crâne pour s'écraser contre le mur qui se trouvait derrière lui. Son corps s'effondra.
Elvis considéra le cadavre par-dessus le comptoir. "Pourquoi est-ce qu'il a répondu 'merde' ? demanda-t-il, perplexe. C'est pas vraiment une couleur, non ?"
Le Kid ignora sa question. "Armes discrètes, mon cul, dit-il en admirant le pistolet qu'il tenait. Passe moi des cartouches pour cette saloperie.
- Il aurait du répondre 'marron', dit Elvis en secouant la tête. Marron, c'est une couleur. La merde, non. La merde, c'est une chose. Ou un état de fait."