Auteur : Carole Martinez
Editeur : Gallimard
Année : 2011
Editeur : Gallimard
Année : 2011
J'avais lu une critique de ce roman qui commençait par : "Du domaine du splendide". Ces quelques mots, selon moi, résument tout à fait à l'expérience de lecture que nous offre Carole Martinez dans Du domaine des Murmures.
Ce roman raconte la vie d'Esclarmonde, jeune fille adorée par son père, qui, le jour de son mariage arrangé, dit non pour la première fois de sa vie et renonce à tout pour se donner à Dieu. A sa demande, son père lui fera construire une chapelle en pierre sur ses terres, le domaine des Murmures, avec une cellule dans laquelle elle passera le restant de ses jours à éprouver sa foi, à la fois isolée et proche de la folie des hommes et de son temps.
Au premier abord, on peut penser que si on n'est pas soi-même un peu porté sur la religion ce livre n'aura aucun intérêt. J'ai vite abandonné cette idée, car, même si Dieu est omniprésent au fil des pages, on se sent tellement proche d'Esclarmonde, de ce qu'elle vit, pense, ressent, qu'il passe rapidement au second plan. En étant enfermée dans son tombeau de pierre, elle sera bien plus libre et ouverte sur le monde que si elle avait suivi la voie choisie pour elle par son père. C'est ce paradoxe mis en avant par Carole Martinez qui donne toute sa force à ce récit.
L'auteur m'a envoûtée dès les premières lignes, par une écriture qui semble venir d'un autre-temps, à la fois conte moyen-âgeux et roman contemporain, et par une histoire à la fois songe et légende. On prend le temps de savourer chaque mot, chaque page, à son rythme, sans même penser au temps réel qui s'écoule. Une lecture splendide et passionnante que je recommande sans hésitation.
Ce roman raconte la vie d'Esclarmonde, jeune fille adorée par son père, qui, le jour de son mariage arrangé, dit non pour la première fois de sa vie et renonce à tout pour se donner à Dieu. A sa demande, son père lui fera construire une chapelle en pierre sur ses terres, le domaine des Murmures, avec une cellule dans laquelle elle passera le restant de ses jours à éprouver sa foi, à la fois isolée et proche de la folie des hommes et de son temps.
Au premier abord, on peut penser que si on n'est pas soi-même un peu porté sur la religion ce livre n'aura aucun intérêt. J'ai vite abandonné cette idée, car, même si Dieu est omniprésent au fil des pages, on se sent tellement proche d'Esclarmonde, de ce qu'elle vit, pense, ressent, qu'il passe rapidement au second plan. En étant enfermée dans son tombeau de pierre, elle sera bien plus libre et ouverte sur le monde que si elle avait suivi la voie choisie pour elle par son père. C'est ce paradoxe mis en avant par Carole Martinez qui donne toute sa force à ce récit.
L'auteur m'a envoûtée dès les premières lignes, par une écriture qui semble venir d'un autre-temps, à la fois conte moyen-âgeux et roman contemporain, et par une histoire à la fois songe et légende. On prend le temps de savourer chaque mot, chaque page, à son rythme, sans même penser au temps réel qui s'écoule. Une lecture splendide et passionnante que je recommande sans hésitation.
Il faudra que tu me le prêtes celui-là. Ta critique donne vraiment envie de le lire :)
RépondreSupprimerAvec plaisir ^^
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai aimé ce roman, c'est un conte qui donne la parole aux femmes et surtout à ces emmurées au destin bien particulier. J'aime beaucoup cette écrivaine, j'ai lu son premier livre "le cœur cousu" que j'ai vraiment adoré.
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas lu, mais je suis bien curieuse de connaître d'autres ouvrages de Carole Martinez... C'est noté pour "le coeur cousu", merci pour le conseil !
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