vendredi 23 novembre 2012

50 - La faute d'orthographe est ma langue maternelle

Auteur : Daniel Picouly
Éditeur : Albin Michel
Écrit en : 2012

Daniel Picouly est un aujourd'hui un auteur reconnu et primé. Mais cela n'a pas toujours été le cas. 11e né d'une famille antillaise de 13 enfants, élevé en banlieue parisienne dans un quartier très populaire, il a subi de nombreuses humiliations lors de sa scolarité. Dans ce court roman écrit comme une pièce de théâtre, l'auteur revient sur cette période où un double zéro en dictée lui avait valu l'humiliation de sa vie par un professeur remplaçant. Il nous parle, à travers un dialogue fictif "élèves/écrivain", de son enfance, de ce qui l'a amené à lire, puis à écrire.

Une histoire sympathique, qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais qui m'a fait sourire gentiment à plusieurs reprises. Daniel Picouly nous offre ici de belles tournures de phrases, de belles métaphores, et de bons sentiments enfantins. Mais rien de plus. Un livre vite lu, et agréablement, mais vite oublié également.


"Je me suis toujours demandé pourquoi on gâchait les récréations en mettant des cours autour. "

"Quand Proust respire un buisson d'aubépine,
il en fait trente pages.
Moi, je dis : ça sent bon !"


"Le soir, quand on lit son texte, c'est de la passion amoureuse.
Ce qu'on a écrit et ce qu'on voulait écrire sont au lit ensemble.
Deux corps mêlés de sueur.
On ne fait plus de différence entre le désir du texte et le texte.
Le lendemain matin, on tend la main et...les draps sont froids.
Il ne reste que le texte nu.
Et maintenant on doit le rhabiller.

Il faut écrire en amant et relire en mari."

 

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