mardi 22 octobre 2013

50 - La tour de Babylone

Auteur : Ted Chiang
Éditeur : Denoël
Publié en : 2006

La tour de Babylone est un recueil de nouvelles de science-fiction, dans lesquelles le mot science prend vraiment toute sa signification. Maitrisant parfaitement ses sujets, Ted Chiang pousse à l'extrême les mathématiques, la biologie, la génétique, l'informatique, la linguistique, et bien d'autres domaines encore, comme la religion, dans des scénarios plus étonnants les uns que les autres, pour le plus grand plaisir du lecteur (du mien en tous cas !).

La tour de Babylone, c'est également le titre de la première de ces nouvelles, l'une de mes préférées. Une belle entrée en matière avec l'histoire de ce mineur qui passe des années à monter en haut d'une tour d'une hauteur inimaginable, afin de creuser la voûte du ciel et permettre ainsi d'élever la tour jusqu'à leur Dieu, nommé Jéhovah. Un vrai coup de cœur. Mais toutes ces nouvelles ont leur propre personnalité, leur propre charme, et j'ai été complètement absorbée par leur lecture. Le plus effrayant étant que la science évolue de telle manière de nos jours, qu'on peut sans peine imaginer que tout ceci ne sera plus de la fiction dans un avenir plus ou moins proche... Et c'est effrayant !

Alors certes on souhaiterait que l'auteur soit plus prolixe et nous écrive un peu plus que 8 nouvelles en 11 ans, mais on lui pardonne très facilement ce léger défaut quand on voit à quel point ces nouvelles sont abouties, étonnantes et passionnantes, voire visionnaires. Merci Ted Chiang !


"Peut-être les hommes n'étaient-ils pas censés vivre en un tel lieu. Si leur nature les empêchait d'approcher les cieux de trop près, alors ils devaient rester sur terre."

"Quand tu apprendras à marcher, je redécouvrirai tous les jours l'asymétrie de notre relation. Tu passeras ton temps à courir partout et, chaque fois que tu te cogneras contre un montant de porte ou que tu te couronneras le genou, il me semblera éprouver ta souffrance, posséder un nouveau membre, une extension mobile de moi-même dont les nerfs sensoriels me transmettront les signaux de douleur, mais dont les nerfs moteurs ne répondront pas à mes impulsions. Cela me paraîtra injuste : j'aurai engendré une poupée vaudou animée à mon image. "   

"Si les scientifiques découvrent un jour un moyen d'inhiber la connerie humaine, je voterai pour. "

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire