Auteur : Vikas Swarup
Éditeur : Belfond
Publié en : 2013
Encore une fois Babelio et son Masse Critique font mon bonheur. Cette fois il s'agit du dernier ouvrage en date de Vikas Swarup, que tout le monde connait pour ses Fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire, plus connu sous son titre d'adaptation au cinéma, Slumdog Millionnaire. Celui-là je ne l'ai pas lu, mais j'avais beaucoup aimé le film. Lorsque plus tard j'ai découvert son ouvrage suivant, Meurtre dans un jardin indien (ma critique ici), j'ai tout de suite compris que c'était un auteur à suivre, ce que confirme aujourd'hui ma lecture de Pour quelques milliards et une roupie.
Nous suivons ici l'histoire de Sapna, jeune indienne vivant à Dehli. Lorsque son père décède quelques années plus tôt, Sapna doit sacrifier ses rêves et ses ambitions, et arrêter ses études pour subvenir difficilement aux besoins de sa mère malade et de sa jeune sœur. C'est dans ce contexte qu'elle fait un jour la rencontre du PDG multimilliardaire d'une des plus grandes entreprises du pays, qui lui propose un marché : Sapna deviendra PDG à sa suite, à condition de réussir 7 épreuves dont elle ne sait rien... Bien sûr la jeune fille refuse farouchement cette proposition plus que suspecte, mais le destin ne va finalement pas lui laisser le choix...
Pour quelques milliards et une roupie nous est vendu par l'éditeur comme un conte, et nous en avons en effet tous les éléments. Une jeune femme dans le besoin qui rencontre un riche bienfaiteur qui lui promet monts et merveilles. Mais ce conte est aussi noir que la corruption en Inde, et une nouvelle fois Vikas Swarup profite de son roman pour peindre un portrait malheureusement trop réaliste de son pays. Au travers des sept épreuves que Sapna devra réussir, nous traverserons les "sept plaies de l'Inde". Corruption, différences de castes, trafics et abus en tous genres font de ce pays si merveilleux en apparence un endroit où il ne fait pas si bon vivre.
Vikas Swarup, par son style toujours aussi direct et sans fioriture, nous offre ici un conte moderne et noir, mais certes pas dépourvu d'espoir, qui se lit très facilement et avec beaucoup de plaisir. Au fur et à mesure le conte se transforme en thriller haletant, et je dois dire que le final m'a bien prise au dépourvu !
Un grand merci aux éditions Belfond et à Babelio pour cette magnifique lecture.
Vikas Swarup, par son style toujours aussi direct et sans fioriture, nous offre ici un conte moderne et noir, mais certes pas dépourvu d'espoir, qui se lit très facilement et avec beaucoup de plaisir. Au fur et à mesure le conte se transforme en thriller haletant, et je dois dire que le final m'a bien prise au dépourvu !
Un grand merci aux éditions Belfond et à Babelio pour cette magnifique lecture.
Delhi est une drôle de ville, me dis-je. Ici, le statut n'a rien à voir avec le fait de s'habiller en Armani, de rouler en Mercedes ou de citer Sartre dans les cocktails. Il dépend plutôt du nombre de règles que vous enfreignez et de gens que vous maltraitez. Cette seule distinction vous hisse au rang de VIP.
Cette obsession de la célébrité me laisse perplexe. La gloire ne vient pas avec le talent, elle est devenue une fin en soi. Et le meilleur moyen d'y parvenir est de passer à la télévision. Les gens sont prêts à tout et n'importe quoi - manger des cafards, insulter leurs parents, faire l'amour, se marier, divorcer, voire accoucher en direct - pour participer à un programme de téléréalité. Et ça va de plus en plus loin. Aujourd'hui, nous avons une émission consacrée aux régressions dans les vies antérieures, comme si cette vie-ci ne suffisait plus.
- L'histoire nous enseigne que, pour réussir une révolution, il faut soit une figure de dirigeant universellement haï, soit une figure d'opposant universellement aimé. Or, en Inde, nous n'avons ni l'un ni l'autre.
Cette obsession de la célébrité me laisse perplexe. La gloire ne vient pas avec le talent, elle est devenue une fin en soi. Et le meilleur moyen d'y parvenir est de passer à la télévision. Les gens sont prêts à tout et n'importe quoi - manger des cafards, insulter leurs parents, faire l'amour, se marier, divorcer, voire accoucher en direct - pour participer à un programme de téléréalité. Et ça va de plus en plus loin. Aujourd'hui, nous avons une émission consacrée aux régressions dans les vies antérieures, comme si cette vie-ci ne suffisait plus.
- L'histoire nous enseigne que, pour réussir une révolution, il faut soit une figure de dirigeant universellement haï, soit une figure d'opposant universellement aimé. Or, en Inde, nous n'avons ni l'un ni l'autre.
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