Auteur : Peter Saxon
Éditeur : Terre de Brume
Publié en : 2007
C'est dans le cadre de la 2e session de CaroLire que je me suis lancée dans la lecture de cet ouvrage de Peter Saxon, Les Vampires du Finistère.
Nick et Margot, un jeune couple anglais en vacances en Bretagne, assistent par hasard à un étrange carnaval dans un village paumé du Finistère. Après un spectacle mettant en scène un Loup Vert et des squelettes, les villageois réunis autour d'un grand feu se laissent peu à peu aller à des transes orgiaques, et les jeunes filles disparaissent une à une, choisies par des hommes déguisés en loups. Nick ne souhaite qu'une chose : quitter cet endroit malsain, tandis que Margot se laisse gagner elle-même par la transe, avant d'être choisie par le Loup Vert. Nick perd connaissance et se réveille le lendemain, au milieu de nulle part, paniqué par la disparition de sa chère Margot. Mais nul ne veut croire en son histoire, ni la police, ni le consulat d'Angleterre et c'est en dernier recours que le pauvre homme va faire appel aux Gardiens, une organisation mystérieuse ayant pour but de combattre le Mal... C'est ainsi que nous suivons l'un de ces Gardiens, Steven Kane, brillant anthropologue et combattant aguerri, dans sa quête de la vérité jusqu'au village de Trégonnec, hostile, isolé et pétri de croyances et de traditions ancestrales...
C'est accompagné d'une ambiance sombre et pesante que nous suivons
cette histoire, au cœur des superstitions bretonnes. L'intrigue a du
potentiel, en tous cas c'est ce que je me disais avant d'entamer cette
lecture. Cependant j'ai
eu du mal à m'attacher aussi bien à l'histoire qu'à ses acteurs. C'est
comme si l'auteur avait frôlé la surface de ces traditions populaires,
sans en faire ressortir ce qui en fait d'habitude tout leur charme. On
commence avec des loups-garous, puis tout à coup on se retrouve avec une
sirène-vampire et un alchimiste en quête d'immortalité. Trop de mythes
qui se bousculent sans vraiment trouver chacun leur place. Les Gardiens
et les
membres qui composent ce cercle sont à peine évoqués, on ne sait pas
d'où ils viennent, qui ils sont, ni quelles sont leurs motivations, et
c'est très dérangeant. Leur brève description au début du livre nous met
l'eau à la bouche, puis ils sont totalement mis de
côté, ainsi que le mystère qui les entoure. Steve Kane est le seul
Gardien que l'on côtoie, et je trouve que ce personnage aurait pu avoir
du potentiel, s'il n'avait pas été "trop". "Trop" intelligent dans
"trop" de domaines, "trop" malin, "trop" physique... Il n'a aucune
faille et n'est au final pas très crédible...
Le
style en lui-même est plat et, après quelques pages, on s'ennuie
rapidement. Il manque beaucoup d'éléments selon moi pour en faire un
livre accrocheur qu'on n'oublie pas. En gros, un livre que j'ai eu beaucoup de mal à terminer et que je ne
recommande pas.
"Cette croyance est à ce point enracinée dans les traditions populaires du monde entier, qu'elle doit bien posséder un fondement. Tous les peuples primitifs croient dur comme fer que les êtres humains peuvent se changer en animaux. A leurs yeux, tout le règne animal est sur le même plan. Ils ne font guère de distinction entre l'homme et la bête. La tradition populaire européenne elle-même est pleine de telles histoires. Rappelez-vous Le Petit Chaperon rouge. Les Celtes en particulier, dont on dit qu'ils descendent des phoques et des loups, et dont ils peuvent prendre la forme à volonté."
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