Auteur : Martin Gray
Éditeur : Pocket
Publié en : 2004
Varsovie, 1939. Martin a 14 ans, il est Juif. Il va vivre de l'intérieur la prise de Varsovie par les Nazis, la création du ghetto, la déportation, la fuite puis le retour dans sa ville afin de participer à son insurrection... Entre terreur et misère, Martin refuse de capituler et "joue" plusieurs fois par jour avec la mort afin de combattre à son échelle l'horreur de cette guerre. Ses actes sont soit courageux, soit inconscients, mais lui ont permis de rester en vie lors de cette extermination des Juifs, et de survivre à cette guerre meurtrière et d'en sortir la tête haute, conscient de la valeur de la vie et de l'importance de son témoignage. Mais ses malheurs ne s'arrêteront pas là, et le sort va s'acharner à plusieurs reprises sur Martin, qui gardera toujours cette combativité à toute épreuve, et cet amour de la vie qu'il refuse d'abandonner, au nom de tous les siens.
Ce roman autobiographique nous plonge dans la cruauté de la Seconde Guerre Mondiale. Le témoignage de Martin Gray nous prend aux tripes, et nous ne pouvons qu'avoir du respect et de l'admiration pour ce gosse de 14 ans qui décide de tout risquer pour survivre. Malgré tout ce que j'ai pu apprendre à l'école ou dans les musées sur l'extermination des Juifs, ce qu'ils ont vécu est tellement inhumain qu'à chaque fois que le sujet est abordé, je découvre une horreur sans cesse renouvelée, me laissant en colère contre l'Homme et ce dont il est capable... Quant à Martin Gray, nous ne pouvons que louer son courage, sa volonté de survivre et de crier à la face du monde ce qu'il a vécu, ce qu'il a vu, ce dont les Juifs ont été victimes.
Un témoignage dont il faut lire et comprendre chaque mot, pour que ceux qui ont combattu cette horreur, comme Martin Gray, ne l'aient pas fait en vain.
"Une famille, c'est le monde tout entier et maintenant par leur faute le monde était en miettes. J'ai pensé, ces nuits-là, qu'un jour je reconstruirais un monde à moi, une famille."
"Mon égoïsme c'est ce qu'ils m'ont laissé comme arme, je m'en suis saisi, contre eux. Au nom de tous les miens."
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