Auteur : Guillaume Cazenave
Éditeur : Terria Films
Publié en : 2013
Pour mon plus grand plaisir, Guillaume Cazenave m'a contactée via Babelio pour me proposer de lire son roman, Dogs. Publié en fin d'année dernière, ce titre n'a malheureusement pas eu la mise en place qu'il méritait, son éditeur ayant été mis en liquidation judiciaire. Il n'est donc aujourd'hui disponible qu'en numérique. C'est donc sur mon tout nouvel Ipad que je me suis finalement plongée dans cette histoire...
Le "système Dogs" consiste à faire des prisonniers qui encombrent les prisons des Dogs, plus vulgairement des chiens. Tout y est, le collier, le maître, le chenil... Mais les Dogs s'apparentent bien plus aux esclaves, leur collier étant relié par une chaîne au maître, lui permettant d'électriser son Dog au gré de ses envies, ce dernier devant donc obéir à ses moindres caprices. Le Dog n'a ni passé, ni avenir, il vit au jour le jour selon les tâches que lui attribuent ses maîtres. Il ne fait rien pour lui-même, a perdu toute notion d'espoir, d'optimisme, de bonheur. Donatello Minaï est l'un d'eux, survivant tant bien que mal auprès de la famille Des Rolles, dans un monde qui lui semble uniformément gris. Mais lorsque sa maîtresse le force à s'accoupler avec une Dogue femelle, Donatello commence à se poser des questions...
J'ai été très surprise par cet ouvrage et par l'histoire qu'il nous offre (peut-être parce que je suis très peu habituée aux uchronies). Dogs m'a proposé quelque chose de différent de ce que j'ai l'habitude de lire, et je trouve que c'est le genre d'histoire qui fait se poser pas mal de questions sur notre système carcéral actuel, sur les risques que nous avons de tomber un jour dans de tels excès, sur ce qui pourrait rendre cette fiction cruellement réelle. Donatello est attachant, on le découvre petit à petit, pas assez rapidement à mon goût, puisque j'avais très hâte de savoir comment il en était arrivé là. Mais j'admets que le suspense est nécessaire à l'histoire. On a tendance à l'apprécier, sans savoir quels sont ses crimes, ce qui est assez déroutant. J'aurais par contre aimé avoir un peu plus d'explications sur le "système Dogs" en général, le texte s'attardant plus sur le Dog lui-même, sa condition quotidienne, ce qu'il est et ce qu'il n'est pas (ou plus). Je me demande par exemple depuis combien de temps le système est en place, à partir de quel degré de crime on passe de la prison au chenil, plein de petits détails comme ça qui m'ont manqués tout au long de l'ouvrage...
Mais ces questions n'ont pas gâché mon plaisir de lecture (c'est quand même le plus important !), et j'ai été très curieuse tout au long de l'histoire d'en connaître l'évolution, de savoir où l'auteur veut nous emmener. L'action commence tout doucement pour s'accélérer jusqu'à la fin, et on ne s'ennuie pas une minute. Même si vous n'êtes pas fan de ce genre de romans, laissez-vous tenter !
Mais ces questions n'ont pas gâché mon plaisir de lecture (c'est quand même le plus important !), et j'ai été très curieuse tout au long de l'histoire d'en connaître l'évolution, de savoir où l'auteur veut nous emmener. L'action commence tout doucement pour s'accélérer jusqu'à la fin, et on ne s'ennuie pas une minute. Même si vous n'êtes pas fan de ce genre de romans, laissez-vous tenter !
Un grand merci à Guillaume Cazenave pour cette découverte de son roman et de son univers, et pour sa confiance.
"Tout ce que passé et futur impliquent, Donatello doit l'évacuer dans une autre galaxie, au mieux à l'intérieur d'un colossal trou noir. Voilà pourquoi le jeune homme se focalise sur ce présent, voilà pourquoi il limite sa vie à la plus petite fraction de temps possible."
"La paranoïa est le meilleur levier de l’imagination."
"Le Dog se demande alors si faire l’éducation d’un enfant ce n’est pas la même chose que tenir un chien en laisse ; montrer le droit chemin, retenir près de soi aussi longtemps que besoin puis, une fois à destination, lâcher prise, laisser vivre…"
N'hésitez pas à vous abonner à la mailing list de l'auteur : http://eepurl.com/Hoo6r
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"Le Dog se demande alors si faire l’éducation d’un enfant ce n’est pas la même chose que tenir un chien en laisse ; montrer le droit chemin, retenir près de soi aussi longtemps que besoin puis, une fois à destination, lâcher prise, laisser vivre…"
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